Vendredi 1er avril deux mil onze ; Paris.

Publié le par Paul-Marie Coûteaux

Coïncidence amusante : je reçois ce matin au courrier le petit livre de Nicolas Dupont-Aignan, accompagné de quelques mots amicaux qu'il conclut par ce joli "fidèlement, ton NDA". Fort bien ; l'auteur a dû faire ses dédicaces il y a plusieurs jours, avant que d'assimiler notre projet de grande alliance nationale à une menace pour la République, telle qu'elle se porte si vaillamment ces temps-ci, et qu'il est en effet urgent de défendre. Il fit bien des gammes, hier, sur le thème "pactiser avec le diable, moi jamais !", s'impatronisant même "rempart", ou centre principal du rassemblement de l'avenir, etc… A croire les sites et les journaux, il a, dans la journée, consacré bien du temps à nous répondre (ce qui a contribué à donner un peu plus d'écho à notre appel). Moi, à sa place, je ne me serais pas empressé de fermer cette porte-là, ne serait-ce que dans le souci dudit avenir. Plutôt que de condamner en faisant autant de bruit que possible, je me serais bonnement tu - il est vrai au risque, que notre cher NDA semble craindre plus que tout, de passer une semaine sans apparaître dans les médias ; j'aurais pris acte, songeant qu'une porte s'ouvrait, et qu'elle pourrait, sait-on jamais, être utile un jour. Etant donné nos relations anciennes, et je crois amicales, se taire eût de surcroît correspondu à une certaine décence. Mais non, il fallait du bruit, il faut toujours du bruit…

Publié dans Extraits du journal

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