Mercredi 4 novembre 2009 ; Mirebeau.
Phrase prononcée le 29 octobre 2009 par Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, Commissaire en charge de Justice, Liberté et Sécurité, à la soirée débat organisé par Culture Economie Défense à l'Ecole Militaire de Paris : "Schengen a permis à la criminalité organisée de se développer, c'est vrai " ; et de citer aussi le chiffre de 8 millions d’immigrés irréguliers dans la zone Schengen. Aveux qui n’en étaient pas, car ils ne visaient nullement à remettre en cause l’affreuse logique communautaire mais au contraire à la renforcer ; devant une salle toute acquise à sa cause, il justifiait ainsi la mise en commun plus complète, on peut dire en langage bruxellois l’intégration des moyens policiers et judiciaires, autour de cet embryon magique, dénommé SIS2, qualifié par M. Barrot de "base de données la plus sophistiquée au monde". Cette mise en fiche à l’échelle européenne, par des organismes au nom futuriste que rien ni personne ne contrôle aurait pu faire passer un froid dans la salle : au contraire, on sembla se réjouir que le contrôle atteigne de telles perfections, de surcroît au niveau continental… Tel est sans doute l’homme nouveau que veut la machine de Bruxelles : un homme avide de système policiers parfaits, indiscutables - et comment discuterait-on, puisque le centre de contrôle n’a plus d’autre nom que l’imperméable SIS2, et plus aucun visage ? D’ailleurs ledit Barrot conclut sa conférence en appelant de ses vœux une politique capable de "créer l'Européen de demain" - créer un homme nouveau, cette rêverie totalitaire toujours reprise, et toujours sinistre…