Lundi 7 février deux mil onze; Rabat. Une nuit à Salé, une journée devant la grotte de Quytmir

Publié le par Paul-Marie Coûteaux

Hier, nuit à Salé, et même au fin fond de Salé, avec A, A et Y. Puis, retour euphorique dans la nuit et les brumes, que je complique autant que je le peux, car mon bonheur est tel (le bonheur de n'avoir jamais peur), que, comme d'habitude, je ne veux pas rentrer. Halte dans un bar indescriptible où des vieillards prennent une sorte de petit déjeuner dans une tasse en fer blanc remplie de café pâle en mâchonnant un morceau de vieux pain.

Puis, dans la journée, ascension en famille, included le sémillant Hugoz, du grand rocher de Quytmir au pied duquel nous pique-niquons. Dans ledit rocher s'ouvre une caverne, où s'est installée une bande de jeunes gens, buvant à l'abri des regards, ou du moins de la police (à leurs pieds, des bouteilles de vin, qu'ils balancent ensuite dans la nature, au petit bonheur et qui éclatent à quelques mètres des randonneurs). Un autre groupe campe en contrebas, autour d'un feu, chante des chansons que JPPH dit être berbères; un autre groupe débarque avec une grosse radio qui fait hurler des chants arabes… Au moins, il y a peu de traces ici de la culture anglo-saxonne -s'il est un impérialisme qui rampe en ces parages, ce serait plutôt le turc, sujet sur lequel je voudrais revenir.

Publié dans Extraits du journal

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