Mercredi 13 janvier deux mil onze
Retour à Mirebeau, lundi après-midi. Dans la belle voiture de Renaud C. que conduit en douceur l'aimable M. Pierre. Notre grand écrivain est venu à Paris pour les Etats-Généraux de l'Indépendance, où il brilla fort -bien qu'intervenant après Eric Z., objet d'une véritable adulation populaire, et pas seulement parmi les nôtres. Hâte de relire son texte et de le publier ; ce fut une fierté d'héberger "RC" rue du Vieux Colombier, ni une mince gageure de l'accueillir à peu près dignement, et confortablement, au milieu de l'actuel et très cahotique déménagement… Arrêt au château de Coussay, où le maître prit force photos dans le soir presque tombé : après quoi, bien que ces messieurs prétendissent ne s'arrêter qu'une demi-heure au prieuré, en effet tout endormi et passablement glacé après ces semaines de grand froid, je n'eus pas grand mal à les retenir un peu davantage avec un grand feu et quelques victuailles improvisées: thé, galette puis cochonnailles et bon vin. Après leur départ, à près de 21heures (ils ont encore trois bonnes heures de route avant de regagner Plieux), je m'en veux un peu de les avoir ainsi retenus, mais comment aurais-je pu n'en rien faire, tant me plait leur compagnie ? Chose rare: des années durant, j'ai admiré RC parce que je le lisais, maintenant je l'admire parce que je le connais -et, chose plus rare encore, plus je le connais et plus je l'admire…